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Le patrimoine instrumental du Mont-Gros comporte neuf instruments d’observation installés dans des abris, dont cinq implantés entre 1881 et 1892 lors de la création de l’observatoire de Nice, un en 1913, deux en 1931 et un en 1966.

Si les deux instruments méridiens (construits par Paul Gautier et les frères Brunner) de la dotation d’origine ont disparu, l’un dans un incendie en 1928, l’autre sacrifié sur l’autel de la modernité à la fin des années 1960, leurs abris ont été conservés. Les trois instruments équatoriaux - dus à Paul Gautier et aux opticiens les frères Henry - sont toujours en service dans leurs abris d’origine. Deux sont affectés à des programmes d’observations, à des développements instrumentaux ou à la formation des étudiants, le troisième est confié dans le cadre d’une convention à une association d’astronomes amateurs (NOVAE).

Installé dans un pavillon-laboratoire en 1913, le spectrohéliographe Chrétien - conçu et réalisé à l’observatoire de Nice par Henri Chrétien en vue de l’installation d’un laboratoire d’astrophysique au Mont-Gros - a été transféré à l’observatoire de Marseille dans les années 1920. Compte tenu de la pénurie des moyens affectés à l’astronomie après la Première Guerre mondiale, l’observatoire de Nice avait en effet décidé de se spécialiser dans l’astrométrie tandis que celui de Marseille s’orientait vers l’astrophysique.

Deux nouveaux instruments équatoriaux construits par Zeiss à Jena ont été affectés à l’observatoire de Nice au début des années 1930 dans le cadre des dommages de guerre. L’astrographe double, installé à l’emplacement du spectrohéliographe, est toujours en place dans son abri à plancher mobile, tandis que le chercheur de comètes, installé sur la partie sommitale de la crête, a été installé comme chercheur sur la lunette de 76 cm en 1967.

En 1966 un télescope de 40 cm doté d’une monture à quatre axes construite par Schneider a été installé dans la coupole du chercheur de comètes en vue de la poursuite optique des satellites artificiels. Équipé à l’origine d’une caméra Antarès, le télescope a été ensuite adapté à un programme d’observations des occultations d’étoiles. Il est aujourd’hui confié dans le cadre d’une convention à une association d’astronomes amateurs (AQUILA) qui l’utilise notamment pour des programmes d’observation du ciel profond.

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Les cadrans solaires

Le site du Mont-Gros abrite également deux cadrans solaires muraux. Le premier décore le pignon sud du pavillon « écurie-remise » édifié en 1886 par Charles Garnier à proximité de l’entrée du domaine du Mont-Gros. Le second, dû à l’astronome, géodésien et gnomoniste Picard, provient de l’ancienne Sorbonne. Il date de la fin du XVIIe siècle et a été donné à l’observatoire de Nice à la suite du legs de l’établissement à l’Université de Paris en 1899. Actuellement démonté, cet unique cadran solaire original de Picard est classé au titre des Monuments Historiques.

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Cadran solaire mural du soir de Picard, (1676), avant son démontage en 1997.
Marc Heller © Observatoire de la Côte d’Azur


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Cadran solaire mural décorant le pignon sud du pavillon des écuries, daté 1886, restauré en 2004.
Marc Heller © Observatoire de la Côte d’Azur